Dans le conte, on trouve souvent un héros en situation de manque. Il part pour une aventure risquée au cours de laquelle il mobilise toutes ses ressources, accueille ses alliés, combat le géant, la sorcière, le monstre à 7 têtes.
Dans la vie bousculée de ceux à qui nous racontons, les contes sont des points de repère. Ils nous plongent dans la beauté du rêve, la poésie, la vive imagination, la capacité de rebondissement. Raconter, écouter une histoire, c’est l’occasion offerte de partir en voyage, de s’évader, de larguer les amarres… tout en restant dans une chambre close. Paradoxe !
Nos bras sont chargés de livres et de différents objets, mais nous sommes surtout accompagnées des innombrables histoires, contes, légendes que nous avons rencontrés, aimés, relus et finalement dont nous nous sommes emparés pour rendre, ne fût-ce qu’un instant, plus légère la vie de celui à qui nous les transmettons. Entendons-nous, notre finalité n’est pas d’apporter de la légèreté ou de la beauté à tout prix, mais d’ajouter à la vie de celui que nous rencontrons, un peu de lumière, un zeste d’humour, une pincée de merveilleux, quelques graines de fantaisie, ou une pleine brassée d’images et d’odeurs.
Nous racontons dans des lieux où la vie de ceux qui nous écoutent est bousculée, fragilisée par la maladie, le handicap, l’isolement, la détention, l’exil.
Nous avons la conviction que ce lien et la reliance à l’imaginaire que suscite le conte, peuvent donner des forces pour affronter, surmonter les défis de la vie.
Raconter une histoire, c’est tisser un lien, un lien qui nourrit la vie tant du conteur que de celui qui l’écoute.
Lieux où nous racontons:
Pédiatries, classes d’enseignement spécial, pouponnières, centres de jour pour enfants et adolescents en rupture scolaire, centre d’accueil pour demandeurs d’asile, prisons (lors des visites aux papas)…
Voir les cartes des lieux (Bruxelles et Wallonie)